Le bilan
Problème n°1 Sur les grandes métropoles qui drainent de l’affluence, c’est la congestion dans les transports publics : lignes de métro saturées, trains et tramways bondés, bus ralentis. D’un autre côté, on veut diminuer le nombre de véhicules sur les routes, ce qui semble une juste cause.
Problème n°2 Dans d’autres lieux moins urbains, plus agréable je l’avoue, sans voiture rien n’est possible, à part quelques services de transport bien calibrés mais trop rares. Les fournisseurs privés de nouvelles solutions indiquent que ces zones ne sont pas rentables pour eux.
Problème n°3 Les voitures, revenons-y. J’ai déjà souligné qu’elles étaient peu utilisées : 5% du temps. Le parc est vieillissant, année après année l’âge moyen augmente, on est à plus de 10 ans. On ne veut plus de véhicule polluant sur les routes et les véhicules neufs coûtent toujours très chers.
Problème n°4 La diversité de mise en place des nouvelles mobilités c’est super ! Mais côté sécurité, ça coince ! Les types de blessures suite à accident en situation de micro-mobilités explosent. On entend même des personnes âgées qui ne veulent plus sortir de chez elles, de peur de se faire renverser sur les trottoirs.
Problème n°5 Faire évoluer les infrastructures, ce sont des investissements longs et construits pour au moins 20 ans. Les élus responsables s’interrogent. En 10 ans, le paysage des mobilités a changé énormément. Et ce n’est pas fini avec la révolution en cours.
Problème n°6 Les comportements autour des mobilités révèlent quelquefois notre individualisme exacerbé : trottinette laissée en vrac, conducteur qui force un carrefour déjà bloqué, restitution négligée d’un véhicule partagé.
Dans 10 ans, vision pessimiste
Nous sommes en 2029, le parc français n’est composé que de 500 000 Véhicules Électriques, 10 ans après des effets d’annonce sur un boom extraordinaire.
Les trottinettes électriques ont été bannies de toutes les villes, suite à de nombreux accidents graves. Le plus important ayant été celui du 1er ministre de 2024, qui est devenu tétraplégique après s’être fait percuter.
Le covoiturage n’a pas pris, malgré des mesures radicales comme la sanctuarisation de voies réservées. Les Français étant incorrigibles, ils empruntaient les voies même seuls dans leurs véhicules.
Le parc est de 35 millions de véhicules, avec une moyenne d’âge de 15 ans. A chaque pic de pollution, les villes sont désertes, les gens restant chez eux car leurs vieilles voitures sont toutes en Critair 5.
PSA s’est fait racheter par Volkswagen, Renault-Nissan-Mitsubishi font partis du groupe General Motors, il n’y a plus que 2 constructeurs en Europe.
L’Etat très endetté n’investit plus que 5 mds d’€ par an sur l’infrastructure routière. Les routes se dégradent et le nombre d’accidents augmentent.
Dans 10 ans, vision optimiste
Nous sommes en 2029, 12,5% du parc de véhicules est électrique, soit 5 millions de VE à batterie, sans compter l’apparition croissante de véhicules à pile à combustible, alimentés en hydrogène.
L’infrastructure est au rendez-vous, le territoire est bien maillé du fait de la généralisation il y a 8 ans de l’installation à la demande, qui tient compte de l’avis des utilisateurs.
Les micro-mobilités sont bien organisées, dans les agglomérations où notre voirie s’est bien transformée mais aussi dans les petites villes qui se reverdissent.
Les 1ères lignes de navette autonome sont une réponse tout à fait adaptée pour permettre l’accès aux zones d’activités proches pour tous
L’autonomie des VE à batterie est maintenant de 500 à 600 km. Le prix des batteries a été divisé par 3, rendant le prix des VE attractif, mais ce n’est plus le modèle économique majoritaire. D’autant que les véhicules à pile à combustible, alimentés en hydrogène, complètent le paysage.
Les constructeurs sont devenus des opérateurs de mobilité et commercialise des offres d’usage selon différents package : loyer mensuel d’utilisation du véhicule ; borne de recharge en location, carte pass multi-énergies (électricité ou hydrogène), fourniture d’énergie verte et services de partage du véhicule pour valoriser l’actif et payer un loyer plus bas.
Pour cet avenir, il faut réussir ensemble les projets de mise en œuvre. Vous voulez en parler, contactez-moi !