Progression du nombre de points de charge publics à fin mars mais quelques difficultés de qualité de l’information et du service. L’objectif des 100000 points de charge à fin 2021 est encore éloigné.
L’évolution des résultats
Les installations de points de recharge publics progressent depuis le dernier trimestre. Plusieurs collectivités territoriales et syndicats d’énergie départementaux ont poursuivi les installations de bornes de recharge. L’amélioration n’est en fait pas forcément liée au seul déploiement. En effet, la communication sur les bornes déjà installées s’est accentuée. Cela nous permet de contempler une situation qui se rapproche peu à peu de la réalité.
Coté parking privés ouverts au public, qui ont rejoint l’initiative, notons les apports des pétroliers et de la grande distribution. Une contribution totale de 1200 points de charge en 2021 avec 2000 bornes accessibles au public sur les stations-service. Et pour les parkings commerciaux, citons : Leclerc (5000), Lidl (2000), Système U (2000), GreenYellow – groupe Casino (1500).
Malgré les 9 mois restants, et les installations à venir grâce aux concessions récemment attribuées (Ville de Paris à Total, réseau eBorn à Vinci), les évolutions ne seront pas suffisantes pour atteindre le résultat des 100000 points de charge à la date souhaitée.
Une qualité du réseau pas encore suffisamment maitrisée
Les propriétaires de réseaux de recharge ne maîtrisent pas encore suffisamment leurs infrastructures, à la fois en termes de connaissance, d’usages et de qualité du service proposé.
Ces éléments sont corroborés par les utilisateurs eux-mêmes. Les résultats comportementaux de l’étude Enedis montrent le désamour des utilisateurs sur l’infrastructure publique : 88 % des répondants contre 70 % en 2019 n’utilisent jamais ou à de rares occasions les bornes de recharge publiques.
Des actions sont en cours pour s’assurer de la mise à disposition correcte des données relatives aux caractéristiques techniques, à la localisation, aux usages des points de charge ouverts au public. Non seulement ces informations sont obligatoires, selon le décret IRVE du 12 janvier 2017, mais c’est un bien public qui doit être disponible pour tous. C’est un des éléments fondateurs pour faciliter la réalisation d’analyse, de planification et de bonne gestion opérationnelle par tous les acteurs de la filière mobilité électrique. C’est aussi fondamental pour régler le récurrent problème de qualité subi par l’utilisateur de véhicule électrique.
D’autres externalités handicapent le déploiement des bornes de recharges
La pénurie de composants électroniques qui affectent tous les secteurs impacte également massivement la filière mobilité électrique. Conséquences : mise à l’arrêt des chaines de production de véhicules électriques et baisse des cadences de fabrication de bornes.
Une enquête réalisée par la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV) auprès de ses adhérents, publiée le 17 mars, illustre concrètement l’impact des problèmes d’approvisionnement de composants ou d’alliages : 84 % des répondants sont impactés et 66 % voient les pénuries s’aggraver.
En cause, la crise sanitaire qui a vu un redéploiement de la fabrication de semi-conducteurs vers l’informatique, très demandeuse avec le télétravail international.
Malheureusement, cette pénurie va encore être subie tout au long du 2nd trimestre de cette année.
Au-delà d’une infrastructure de recharge qui se construit pas à pas, la priorité est de conquérir les utilisateurs en leur offrant un service réellement efficace, ergonomique et lisible. En développant notre infrastructure de recharge publique sur ces fondamentaux, nous assurerons une transformation plus douce pour les clients et renforcerons la filière française pour son déploiement international.
Si vous voulez accélérer le déploiement de bornes publiques pour atteindre l’objectif des 100000 points de charge, plus d’information ici.